Pas d'aspirine pendant la grossesse !!!Dès le début du 6e mois de grossesse, les AINS (anti-inflammatoires non stéroïdiens), dont l'aspirine, sont contre-indiqués. Ce rappel de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé fait suite à la survenue de plusieurs cas de toxicité fœtale et/ou néonatale grave après la prise de ces médicaments.
La contre-indication des AINS à partir du début du 6e mois de grossesse figure de longue date sur la notice de ces produits. Pourtant, les centres régionaux de pharmacovigilance et le centre de renseignements sur les agents tératogènes viennent d'enregistrer
plusieurs cas d'atteintes graves chez des fœtus et/ou nouveau-nés exposés in utero à des AINS pris par la mère en fin de grossesse. Ces médicaments exercent des effets vasoconstricteurs, notamment au niveau des
reins (insuffisance rénale pouvant entraîner la mort) et de l'
appareil cardio-pulmonaire (mort fœtale in utero, insuffisance cardiaque et/ou hypertension artérielle pulmonaire, parfois mortelle chez le nouveau-né). Ceux-ci s'observent même pour des prises très brèves (un jour), à posologies usuelles et sont d'autant plus graves que l'exposition est proche de l'accouchement.
En raison de ces conséquences et de la banalisation de la prise d'AINS, notamment d'aspirine, l'AFSSAPS rappelle les trois points suivants :
- ' La prescription d'AINS est contre-indiquée à partir du 6e mois de grossesse, même en prise ponctuelle : soit après 24 semaines d'aménorrhée révolues (absence de règles).
- Cette contre-indication concerne tous les AINS, y compris l'aspirine à doses supérieures ou égales à 500mg/jour et les inhibiteurs de COX2, qu'ils soient sur prescription médicale ou en vente libre, et quelle que soit la voie d'administration.
- Au cours de la grossesse, toute auto-médication est à éviter. En cas de souci adressez-vous à votre médecin. Il trouvera une solution adaptée à votre cas.
- Il existe des alternatives à ces médicaments pour faire face à des problèmes douloureux ou fébriles, quel que soit le terme de la grossesse (antalgiques, corticoïdes…). Demandez conseil à votre médecin. '
Pas d'aspirine en début de grossesse !Les résultats de cette étude préliminaire sont à confirmer au plus vite car il sèment le doute : la prise d'aspirine pourrait majorer de 80% le risque de fausse couche.
Les AINS, pour Anti-Inflammatoires Non Stéroïdiens, dont le plus connu est l'aspirine, font partie des médicaments
les plus utilisés dans le monde. Et d'autant plus qu'ils sont délivrés en pharmacie sans ordonnance. Fortement prisés par les femmes enceintes, leur innocuité sur cette population particulière est régulièrement remise en question.
Lors d'une étude portant sur les facteurs de risque d'avortement spontané, plus de 1.000 femmes enceintes ont été recrutées. Dès le résultat positif de leur test de grossesse, les auteurs les ont interrogé quant à leur usage d'AINS. Un total de 53 sujets ont affirmé avoir eu recours à des AINS. Par la suite, 162 fausses couches ont été enregistrées jusqu'à la 20e semaine.
Après analyse des différents paramètres susceptibles d'intervenir, les auteurs observent une
augmentation du risque de fausse couche de 80% chez les femmes ayant consommé de l'aspirine en début de grossesse. En revanche,
cette relation n'est pas constatée avec le paracétamol, un antalgique également très utilisé.
Des données à confirmerIl est trop tôt pour interdire dès aujourd'hui l'usage de l'aspirine par les femmes enceintes. En effet, face à un échantillon et à un nombre d'évènements faibles, il est essentiel de reproduire cette analyse
à plus grande échelle avant toute affirmation.
En attendant, l'association observée est fortement plausible dans la mesure où l'aspirine cible la production de prostaglandines, des substances indispensables à l'implantation du fœtus.
Face à ce risque, pour l'instant soupçonné, on ne peut que conseiller d'
éviter d'utiliser des AINS durant la période de conception puis en début de grossesse.